L’onde de choc a failli tout emporter. Depuis plusieurs semaines, le secteur du solaire était suspendu aux déclarations du gouvernement, redoutant une décision brutale qui aurait pu ruiner des mois — voire des années — d’investissements. C’est finalement une phrase qui a tout changé. Face à la fronde croissante des professionnels, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a pris la parole et coupé court à l’incertitude : « Les contrats resteront intacts ». Une promesse lourde de sens, à l’heure où le projet d’arrêté menaçait de déstabiliser l’ensemble de la filière.
Une filière sous pression depuis l’annonce du projet d’arrêté
L’annonce d’un arrêté visant à revoir le soutien public au photovoltaïque a mis le feu aux poudres. En cause : un risque de rétroactivité au 1er février 2025, qui aurait pu impacter directement les contrats déjà signés sous l’arrêté tarifaire d’octobre 2021. Ce scénario catastrophe, redouté par tous les acteurs du solaire, a suscité un vent de panique dans les rangs des installateurs, investisseurs et développeurs.
Les amendements successifs proposés par le Conseil supérieur de l’énergie et la Commission de régulation de l’énergie n’avaient pas suffi à rassurer. La menace planait toujours, alimentant les tensions entre l’État et une filière en pleine croissance mais encore fragile. Les professionnels redoutaient un signal politique négatif, capable de briser la dynamique engagée sur le terrain.
Le gouvernement fait machine arrière face à la mobilisation
Confrontée à la levée de boucliers, Amélie de Montchalin a opéré un virage stratégique. Dans une déclaration très attendue, elle a confirmé que les mesures prévues ne s’appliqueront pas rétroactivement et que les contrats signés resteront régis par les règles de l’arrêté de 2021. Un geste fort, qui vise à préserver la stabilité réglementaire et à envoyer un message de confiance aux investisseurs.
En renonçant à la rétroactivité, l’exécutif tente de désamorcer une crise politique et économique. Ce recul n’est pas anodin : il montre que le gouvernement prend en compte les alertes du terrain, tout en cherchant à maintenir une ligne budgétaire serrée. L’annonce d’un arrêté « modifié » dans les prochains jours confirme cette volonté d’équilibre, entre réduction des aides publiques et soutien à une transition énergétique crédible.
Une victoire en demi-teinte pour le secteur solaire
Si le soulagement est palpable, la vigilance reste de mise. Le retrait de la rétroactivité n’efface pas les incertitudes à venir sur les conditions du futur arrêté. Le secteur sait que d’autres arbitrages sont encore possibles, notamment sur les nouveaux contrats et les modalités de rémunération. L’ombre d’un désengagement progressif plane toujours, et la confiance dans la parole publique devra se reconstruire.
Amélie de Montchalin a évité le pire en garantissant l’intégrité des contrats passés. Mais la filière attend désormais des actes concrets pour sécuriser son avenir. Car sans vision claire et stable, la transition énergétique pourrait se heurter à ses propres contradictions. L’heure est donc à la lucidité autant qu’à la mobilisation.
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