Le jeudi 28 novembre, il a été annoncé officiellement que la start-up Carbon renonçait à son projet de reprise de Photowatt, l’un des rares fabricants français de panneaux photovoltaïques encore en activité. Cette décision met en lumière les nombreux obstacles auxquels doit faire face l’industrie photovoltaïque française, confrontée à une concurrence de plus en plus féroce en provenance de la Chine.
Abandon du projet de reprise de Photowatt par Carbon
Le projet de reprise de Photowatt, l’un des derniers fabricants français de panneaux solaires, par la start-up Carbon, a été officiellement abandonné le jeudi 28 novembre. Cette décision met en lumière les défis auxquels est confrontée l’industrie photovoltaïque française, notamment dans un contexte de concurrence chinoise exacerbée.
Initialement perçue comme une opportunité pour relancer l’industrie photovoltaïque française, la reprise de Photowatt par Carbon n’a finalement pas abouti. Carbon et EDF Renouvelables, propriétaire de Photowatt, ont déclaré que les conditions nécessaires au succès du projet n’étaient pas réunies. Malgré un investissement prévu de 40 millions d’euros et la transformation de Photowatt en un site pilote, le projet n’a pas convaincu et a été abandonné.
Problèmes techniques et scepticisme
Le principal obstacle technique au projet était lié à l’aménagement du bâtiment, retardant ainsi le projet de Carbon. De plus, les salariés et les syndicats de Photowatt ont exprimé leur scepticisme dès l’annonce du projet en septembre. Ils ont souligné un manque de garanties et ont remis en question les prévisions de vente irréalistes avancées par Carbon.
Malgré les efforts pour préserver les emplois et créer de nouvelles opportunités, la reprise a été perçue comme un « plan social maquillé » par certains salariés. Le manque de conditions favorables au succès du projet, tant sur le plan économique que social, a renforcé les doutes quant à la viabilité de l’opération.
Situation de Photowatt dans un contexte industriel difficile
L’industrie européenne du photovoltaïque peine à rivaliser avec la concurrence asiatique, en particulier la Chine qui détient une part importante du marché mondial. Photowatt, fondée en 1979 et rachetée par EDF Renouvelables en 2012, a vu ses activités réduites ces dernières années en raison de pertes financières récurrentes.
Malgré plusieurs plans de restructuration, l’entreprise affiche un déficit important par rapport à son chiffre d’affaires. Son avenir dépend désormais des décisions d’EDF Renouvelables, qui envisage même la fermeture définitive de l’usine si aucun repreneur crédible ne se présente. Cette perspective inquiète les 170 salariés et pourrait marquer la fin de l’une des dernières entreprises françaises de production de panneaux solaires.