L’arrêté du 27 mars a fait l’effet d’un électrochoc. Le prix de revente de l’électricité solaire pour les particuliers vient d’être divisé par trois, sans préavis. Passer de 120 €/MWh à 40 €/MWh, c’est une claque. Une décision brutale, qui bouleverse les calculs de rentabilité de centaines de milliers de foyers. Et pourtant, malgré ce coup dur, une vérité résiste : produire sa propre électricité reste, aujourd’hui plus que jamais, un investissement gagnant. Parce que même avec zéro aide et un tarif de revente raboté, rien ne concurrence une électricité gratuite quand le prix du kWh grimpe.
Le vrai coût d’une électricité qu’on ne vend plus
Le gouvernement veut recentrer son soutien sur l’autoconsommation, pas sur la revente. Derrière ce virage politique, un constat : le succès du photovoltaïque dépasse les prévisions. En 2024, +54 % d’installations individuelles. Trop, trop vite. Résultat, les aides publiques sont sabrées, et la revente devient une option symbolique.
Mais on se tromperait en lisant ce changement comme une fin de partie. Ce n’est pas parce que vous vendez moins cher que votre installation ne vaut plus rien. Au contraire. Le vrai gain est ailleurs : chaque kWh que vous ne payez pas est une victoire sur la flambée des prix. L’électricité achetée au réseau coûte déjà bien plus que celle que vous produisez. Et ce fossé ne fera que s’élargir dans les années à venir.
Personnellement, je ne pensais pas devoir revoir mes projections de retour sur investissement aussi vite. Pourtant, malgré ce revers réglementaire, je reste serein. Ma facture, elle, parle pour moi. Et vous devriez en faire autant.
Pourquoi l’État sabre (encore) dans les aides
Ce n’est pas la première fois que la rentabilité du photovoltaïque est revue à la baisse. Et chaque fois, l’État avance les mêmes arguments : contrôler les dépenses publiques, suivre la trajectoire énergétique et encourager les bons comportements. Aujourd’hui, cela veut dire : consommez ce que vous produisez.
Les aides à l’installation fondent, le tarif de revente chute, mais les autorités veulent éviter un scénario à la perte de contrôle. Certains redoutaient même une rétroactivité de la mesure. Elle a été évitée de justesse, preuve que la pression des professionnels du secteur a encore du poids. Mais la réalité est là : les règles changent vite, parfois brutalement. Et les propriétaires doivent s’adapter.
Je vis dans le sud, où le soleil est généreux. Optimiser ma consommation pendant les heures d’ensoleillement est devenu une habitude. Programmer les appareils énergivores à midi, repenser mes usages : c’est ça, la nouvelle logique. Le réseau devient une roue de secours, plus un revenu passif.
Ce que ça change vraiment pour ceux qui veulent se lancer
À ceux qui hésitent à passer au solaire aujourd’hui, je dis clairement : ne vous laissez pas décourager. La rentabilité n’a pas disparu, elle a changé de forme. L’idée de revente massive n’a plus de sens, c’est vrai. Mais produire ce que vous consommez, c’est la liberté énergétique à portée de main.
Le contexte est même favorable à long terme. Les prix de l’électricité achetée vont continuer de grimper. Les technologies, elles, deviennent plus performantes et plus accessibles. L’énergie solaire reste l’un des piliers les plus solides de la transition énergétique. Même sans aide, l’investissement reste pertinent pour tout propriétaire qui cherche à sécuriser ses dépenses à long terme.
Dans quelques mois, une TVA réduite à 5,5 % entrera en vigueur. Ce ne sera pas une révolution, mais un rééquilibrage salutaire. En attendant, mieux vaut revoir ses objectifs : visez l’indépendance plutôt que le profit immédiat. Vous verrez, les chiffres finiront par vous donner raison.
Et vous, avez-vous recalculé la rentabilité de votre installation ? Comptez-vous vous lancer malgré la baisse du tarif de revente ? Dites-le-moi en commentaire et partagez cet article avec ceux qui hésitent encore 👇